«Les Saguenéens boivent juste d’la grosse molle tablette! ».
Peut-être, il y a 15 ans, mais ce n’est vraiment plus le cas aujourd’hui. Le festival des vins de Saguenay a attiré 45 000 personnes l’an dernier. PAF! Dans ta face Montréal! Cette folie a débuté il y a 10 ans. Le comité organisateur avait peut-être trop « testé » la marchandise quand, dans un meeting probablement arrosé, ils ont eu le flash de demander à Philippe Lapeyrie, sommelier, auteur et chroniqueur de renom, d’être le porte-parole de leur projet.
Ils ne savaient peut-être pas dans quoi ils s’embarquaient en proposant à ce « sanguin » mi-québécois, mi-corse de s’impliquer dans l’évènement. Phil était déjà en amour avec le monde de la région. Ils se sont rencontrés, sont devenus partenaires, mais surtout amis. Et c’est à la fin de cette dernière phrase ou tout s’est joué. Ici, on peut encore faire des affaires et devenir amis. C’est ce que les plus grands vignerons de la planète se diront entre eux dans d’autres festivals de vins.
« T’es pas allé au Saguenay pour le festival? Putain! Tu ne sais pas ce que tu loupes! Ce n’est pas Bordeaux crois-moi…ici les gens goûtent le vin, ils en parlent, mais jamais ne le snobe. Et qu’est-ce que les filles sont belles! »
J’ai même entendu ça de certaines vigneronnes. Parce qu’on est en 2016 dirait Justin.
Ici, c’est comme si tout le monde de la région s’était fait un « meeting » pour se dire:
Hey! On veut-tu que ça marche notre région? Oui, ben tout le monde doit être dynamique et sympathique avec les touristes. Faut qu’ y sentent qu’on n’est peut-être pas meilleurs que les autres, mais qu’on va en donner plus que les autres…par plaisir!
Et ce n’est pas le plaisir qui manque au Festival. D’abord, l’idée de s’installer sur la « Racine » (rue principale de Chicoute) est fabuleuse. Les gens déambulent dans la rue, entourés des différents commerces avec coupons et coupes à la main afin de faire de nouvelles trouvailles qui font du bien aux palais. Je l’ai dit et le redis, ce sont les gens qui font la grosse différence dans ce festival. Je vous en présenterai dans mes prochains articles.
Réservez-vous un moment l’été prochain pour venir faire un tour au Saguenay!
Pourquoi ne pas commencer tout de suite avec le Maitre-sommelier, auteur et conférencier Jacques Orhon?
De retour du Saguenay où le Festival des vins a connu un immense succès, je tenais à féliciter les GO, gentils organisateurs, dans le vrai sens du terme. Grâce à eux, on a eu droit à un événement dédié au vin comme ce dernier le mérite : une ambiance du tonnerre, des rires, de la joie, du respect, de l’écoute, des chansons, des sourires et des échanges partagés en toute simplicité, de bonnes tables, du soleil et quelques gouttes… de sauternes pour oublier les jours ternes… quelques gouttes de muscat qui éclairent les yeux sincères, quelques gouttes de sancerre dans nos verres de baccarat…
Justement, un GRAND MERCI à Julie Montreuil – et à son fils Ulric – de m’avoir accueilli à leur kiosque VINUM Grappa. Grâce à eux, mes bouquins se sont vendus comme des petits pains. Allez voir Julie à Québec, elle va trouver ce que vous cherchez.
Et maintenant un texte de Hélène Dion, la petite brunette de gauche qui pose ici avec Géraud Blanc, Brigitte Jeanjean et Julie Pion. Hélène est sommelière, enseignante, auteure et chroniqueuse.
Frotter la Racine
L’asphalte de Chicoutimi est plus chaud qu’ailleurs. Quand 90 000 pieds le frottent durant les deux jours du Festival des vins de Saguenay sur la rue Racine, ça provoque une chaleur intense croyez-moi! Et ça monte jusqu’au cœur.
Jusqu’au cœur parce que le vin, à Chicoutimi, provoque les sourires, déclenche les discussions, rehausse le ton, fait rougir les joues des femmes et donne l’impulsion à une douce chaleur humaine. J’avoue avoir la nostalgie du Festival et de cette canicule des sens dès la fermeture du site le samedi soir.
Cette année, le bonheur était de commencer la journée avec la galette de sarrasin et le café latte de la Crêperie Lambert, de passer saluer Wilfried de la Parizza, affairé à préparer ses succulentes pizzas à la Mozzarella di Buffala, puis de frotter de nos souliers la « Racine » en attendant l’ouverture des kiosques.
Puis, à Go!, on ouvre les bouteilles de rosé, de blanc et de rouge, et on discute avec les passionnés de vin, sans oublier d’aller voir notre ami Alain.
Pour cette édition, nous avions la chance d’avoir avec nous Brigitte Jeanjean, vigneronne de 5e génération en Languedoc, et Géraud Blanc, vigneron également dans le sud de la France au Mas la Chevalière. Ils ont adoré leur festival et ont adoré leur rencontre avec Philippe, Richard, Jessica, Jacques, Olivier, Ronald, Alain, Frédéric, Merlin et tous les autres sommeliers, journalistes et amoureux du vin.
Le temps de partir venu, nous avons salué tous les organisateurs avec un sourire qui en disait long : nous serons là l’an prochain, avec d’épaisses semelles!
Cheers!
Hélène Dion, ambassadrice Advini
Alors, ça, c’était pour l’édition 2016. On vous attend du 13 au 15 juillet 2017 pour le 11e anniversaire du festival des vins de Saguenay. Et si vous me voyez sur «La Racine» venez me serrez la pince, on se fera un chin-chin!
http://festivinsaguenay.ca/app/uploads/2017/06/FVS-2017_depliant-web.pdf