Île de Pâques : Tu m’as sidéré par ton authenticité et tes mystères. Par Michaël Gaucher
Je vous présente Michaël Gaucher. Il est entrepreneur, et a participé à mon émission « La réno casse-cou de Richard » à Canal vie. Oui il est entrepreneur, mais c’est aussi un type hyper curieux sur tout ce qui concerne l’être humain. Ses comportements, son histoire. Pas étonnant qu’il se soit intéressé à l’île de Pâques…
Voici son périple!
Île de Pâques. Ça fait plusieurs années que je rêve de te visiter et de découvrir ce qui te rend si mystique. Le 10 mars dernier, mon rêve devient réalité lorsque du haut des airs, je t’ai enfin aperçu le nombril … J’ai été étonné d’apprendre que c’est ton surnom «Nombril du monde» puisque tu es l’endroit habité le plus isolé du globe. L’île et le pays les plus près sont Pitcairn et le Chili à respectivement 2078 et 3525 km. – Michaël
Voici mon histoire à travers ton île…
Lorsque l’avion te survolait et se préparait à l’atterrissage, mes premières pensées ont été, mais comment allons-nous atterrir ? Je ne voyais aucune piste à l’horizon et surtout, je remarquais qu’elle n’était pas très grande (23 km dans sa plus grande dimension). Quelques minutes plus tard, l’avion s’est posé pour mon plus grand bonheur. En descendant, j’ai remarqué que la piste faisait vraiment un bout à l’autre de l’île voyant l’océan pacifique aux deux extrémités.
Les Rapa Nui
J’accompagnais un groupe de 28 personnes du Québec. Une fois nos bagages récupérés, j’étais enthousiaste de faire connaissance avec les habitants de l’île : les Rapa Nui. Ils nous ont accueillis en nous remettant un magnifique collier de fleurs. Je les ai trouvé très sympathiques et je me suis aussitôt senti le bienvenu. Notre guide Régis, un Français marié à une Rapa Nui, nous attendait avec deux petits autocars pour nous raccompagner à notre hôtel, l’Océania Rapa Nui situé à Hanga Roa, la capitale. Fait cocasse, nous aurions pu nous y rendre à pied, car il était situé à seulement deux minutes de l’aéroport.
Jour 1 : Hanga Roa
Nous avions un après-midi de libre. Je suis parti avec quelques personnes du groupe à la recherche d’un restaurant avec une terrasse vue sur l’océan. Notre choix s’est arrêté sur le Pea Restobar. La vue était magnifique! On pouvait y voir plusieurs surfeurs profitant des belles vagues que l’océan leur offrait. Après un long vol Montréal-Toronto-Santiago-Île de Pâques, c’était un parfait moment pour prendre le temps de nous poser et pour apprécier le moment présent.
À notre grande surprise, de magnifiques tortues géantes sont venues nous visiter lors du repas. J’ai lu que les tortues ont une grande signification pour les habitants de l’île et leurs ancêtres. Elles étaient considérées comme des animaux envoyés par les dieux.
Jour 2 : Volcan Rano Kao et village d’Orongo
Wow, quelle vue à couper le souffle ! J’ai été étonné de savoir qu’il se développait à l’intérieur de ce cratère, une flore très variée dont de nombreux arbres fruitiers (figuiers, bananiers, etc…) . Régis, notre guide, nous racontait que le guerrier qui prenait le pouvoir de l’île au XIIe siècle imposait le culte du dieu Make-make et de l’«homme oiseau». Une grosse compétition était organisée où les champions de chaque clan partaient au sommet du volcan pour aller y chercher l’oeuf d’un oiseau de mer, la frégate, pondu sur un petit îlot du large. Le premier arrivé à l’issue de ce «Spartan Race» sans merci, se voyait doté du statut d’homme oiseau.
Non loin du volcan, nous arrivions au village de pierres et lieu de pèlerinage important d’Orongo. Puisque je travaille dans le domaine de la construction, j’étais curieux de comprendre les techniques utilisées il y a plus de 400 ans. Ce site était utilisé seulement quelques semaines par année lors des cérémonies et les maisons étaient habitées uniquement par les chefs et les prêtres. Je me suis demandé pourquoi de si petites portes à l’entrée de ses habitations. Apparemment, les habitants de cette époque croyaient que s’ils entraient dans les maisons en rampant, les mauvais esprits qui étaient accrochés à leurs dos ne pourraient pas y entrer.
Jour 3 : Visite des temples
En sillonnant les routes vers les différents sites archéologiques, le sentiment de liberté s’est mis à m’habiter rapidement. De voir tous ces animaux dans ce paysage féérique me remplissait de bonheur.
Nous nous approchions du site où ces fameuses statues de pierre ont été fabriquées : la carrière de Moaïs. C’était vraiment impressionnant de faire un voyage dans le temps (entre 1250 et 1500 ans) et d’essayer de s’imaginer comment ils ont pu tailler ces monolithes dans ce cap de roches, les déplacer à travers un terrain escarpé pour les transporter sur des kilomètres.
Par la suite, nous sommes allés visiter le temple d’Ahu Tongariki. Suite à plusieurs violentes tempêtes il y a plusieurs années, certains Moaïs se sont retrouvés à une centaines de mètres de leur emplacement d’origine. Grâce à une fondation japonaise, cet endroit a été reconstruit dans les années 90. Un silence déconcertant régnait dès que j’ai mis les pieds sur le site. J’ai pris le temps de méditer devant chaque statue pour ressentir leur énergie. Apparemment, plus le soleil s’élève, plus l’énergie du lieu est forte, plus celle des Moaïs s’intensifie. C’est un endroit très puissant puisque ce site astronomique était dédié aux solstices et aux équinoxes. D’ailleurs, plusieurs statues sur l’île font face à la position du soleil à son lever et à son coucher au moment des solstices et des équinoxes.
Après cette journée de visites de plusieurs temples hauts en vibration, quoi de mieux que de finir la journée à la plage typiquement polynésienne d’Anakena et de sauter dans une immense piscine à vague naturelle. Wow quel paradis !
Jour 4 : Découverte de l’Ahu Akivi
Déjà l’avant dernière journée de visite avant notre départ vers Santiago au Chili. Ce site des 7 Moaïs regardant en direction de la mer a été très marquant pour moi et pour plusieurs personnes du groupe. J’ai fait le même rituel que la journée précédente lors de ma visite des 15 Moaïs en prenant le temps de méditer devant chaque statue. Devant chacune d’elle, j’ai ressentis l’énergie de tous mes chakras. J’ai contourné la 7e statue pour être à l’arrière. Un bout de bois par terre a attiré mon attention. J’ai prit quelques respirations et je me suis mis à pleurer sans arrêt sans savoir le pourquoi.
Après quelques minutes, je me suis déplacé derrière le 3e et 4e Moaï. Je m’y suis assis et j’ai fermé mes yeux. Une amie du groupe s’est mise à fredonner une douce chanson qui me faisait penser à une berceuse lorsque j’étais enfant. Dès que j’ai entendu sa voix, je me suis mis à pleurer à chaudes larmes à nouveaux. Quelques minutes après, notre guide nous a appelé au loin pour quitter le site. Je me suis aperçu que nous étions plusieurs personnes du groupe à pleurer. Wow, quel moment magique ! Une chose est claire, c’est que l’énergie des septs Moaïs m’a permis de guérir une partie de moi-même et ce moment restera gravé à jamais dans mon coeur.
Jour 5 : Retour vers Santiago et fin de mon périple
Île de Pâques, malgré que ce séjour fut court, j’en ressors grandi. Je partais découvrir ton authenticité et tenter de comprendre tes mystères et je me suis rendu compte, que je partais à la découverte de moi-même. J’ai compris qu’en étant authentique dans la vie et en ouvrant mon coeur et ma vulnérabilité aux autres, cela leurs ouvrent la porte à faire de même.
Mille merci de rester aussi authentique, j’ai beaucoup de respect pour toi!
De ton ami, Michaël